Qui sommes nous ?

Vedette

Mon cœur bat vite, plus vite que la moyenne selon le corps médical. Il bat parfois trop vite selon les médecins les moins optimistes dont le raisonnement baigne dans le catastrophisme. Selon eux, je suis en danger. Selon moi, je ne sais pas. Il m’arrive de me sentir en danger. De temps en temps seulement, car le reste du temps, je me sens en sécurité dans mon corps capitonné fait sur mesure à l’intérieur à force d’activité sportive et en constante évolution au sommet et au gré de mes lectures, de mes rencontres et des moments où je retrouve mon autre moi. Mes autres moi :

  1. L’optimiste
  2. Le pessimiste 
  3. L’exceptionnel
  4. Le résilient

Ce dernier a la capacité de rebondir après les épreuves.

L’optimisme : on va y arriver, on va conquérir le monde

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Le pessimiste : pourquoi vouloir conquérir le monde avant de conquérir soi-même ?

L’exceptionnel : nous avons déjà conquis le monde en engendrant des réplications au fil de nos rencontres et de nos passages.

Après un accident, on peut tout faire. Derrière ce tout se cache ce qu’on s’interdit de faire. L’humain se prive parfois de certaines choses dont il a vraiment envie. Il voit des obstacles sur une route dégagée.

D’où viennent ces obstacles ?

De nous et uniquement de nous

Un obstacle est une croyance limitante, une peur ancrée par les expériences passées, les peurs transmises par les proches, ou encore l’éventualité d’une catastrophe. Des peurs irrationnelles, car le danger n’est pas présent.

Certains objecteront en disant : “on nous met des bâtons dans les roues” !

Répliquez de la manière suivante : on se laisse mettre des bâtons dans les roues. L’obstacle appelle la créativité et oblige à trouver un raccourci pour arriver à destination.

Le pessimiste voit les obstacles alors que l’optimiste voit les opportunités. Il vous appartient de changer pour changer votre vision du monde. Je vous invite aujourd’hui à conjuguer un présent tourné vers l’avenir uniquement sur une note positif.

Vous êtes nés pour progresser et non pour rester sur place.

Entourez-vous des bonnes personnes, mais surtout de vous-même. Allez chercher votre âme pour vous connecter à elle. Puis allez chercher l’enfant sans peur que vous avez été pour vous reconnecter à vos forces, votre confiance. Cet enfant vous dirait : “après tant d’années, je suis passé de l’insouciance et du risque à la peur du moindre grincement dans l’engrenage de mes envies. Tu as cessé de rêver alors que c’est une partie intégrante de notre être. Bouge toi, bouge toi vite et tiens la promesse que nous nous sommes faites de ne jamais reculer”.

Le résilient vient de parler à travers cet enfant qui a chuté de nombreuses fois et s’est relevé pour gouter au plaisir de l’existence.

Nous sommes tout ça !

Ma question est la suivante : de quoi avez-vous vraiment envie ? Qu’est-ce qui vous empêche de le faire ?

Abdelhamid NIATI Tous droits réservés.

L’optimiste : évidemment. Pas besoin d’accident

La seule et unique !

Vedette

Seconde mère, âme protectrice, bouclier émotionnel, elle se lève tôt chaque matin et avec la plus belle précision au monde, ordonne, classe rassure, nourrit. Je la décris sur mon clavier en ce moment même alors qu’elle n’utilise pas de clavier. De son stylo elle manie la langue à la perfection, les boucles dessinées, elle sculpte le papier et donne à la grammaire la noblesse qui est sienne. Elle ne fait jamais de faute. Pure, est l’adjectif qui la qualifie le mieux. Celle qui a élevé une famille, une reine dans un monde en toc, elle est celle couronnée par les nobles d’âmes. Des montagnes d’or, ni même tout l’argent créé depuis que le monde est monde ne suffirait pour la rétribuer. Elle est celle qui est toujours à mon chevet, celle qui veille sur moi quelque soit l’heure ou la saison, celle pour qui je n’ai pas assez de mots pour l’encenser, celle qui est éternité. De mon sang il est question et car de ma sœur nait la passion. Ton prénom de révolutionnaire te va à ravir. Ton petit frère qui t’aime.

A toi Djamila

Elle incarne l’altruisme, le sacrifice, l’intelligence, l’Amour

Abdelhamid NIATI

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Ma rose, mon éternelle !

La rose, c’est ma maman. Une fleur que le monde a eut l’immense bonheur de voir éclore et embrasser olfactivement et visuellement. Mon éternelle, mon amour profond, à toi maman, je ne peux écrire trop, ni trop de décrire, car de 1000 vies, j’aurai besoin.

Ton gilet rose assorti à tes joues t’allait à merveille et la douceur de ta voix résonne en moi comme la plus belle des symphonies qui ait existé. Aussi, moi, ton fils, ton bébé comme tu aimais m’appeler, je t’écris une lettre ou plutôt tente tant l’émotion est forte.

Ton fils t’aime d’une intensité telle que dans les galaxies lointaines cet amour doit être perçu.

À toi ma mère, à toi mon éternelle, je n’écrirai pas trop et conclurai par ces mots :

Je t’aime !

Ton fils Abdelhamid

Abdelhamid NIATI

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Pour qui ?

 
Regarde cette ville, celle que tu visualises en ce moment. Tu vois cet immeuble de 15 étages ? Maintenant, tu le vois. Je te laisse lui donner une couleur, mais je t’impose cet homme au sommet. Approche-toi de lui par la droite et observe son regard hésitant. Il tremble, car il hésite ; je saute ou je ne saute pas ? Si je me laisse glisser, je n’aurai plus de prises et aucune chance de me rattraper. La véritable question qu’il devrait se poser est la suivante : « Je veux vivre ou non ? Simplement. Ses tremblements le trahissent parce qu’il souhaite renoncer à poursuivre son existence. Pourquoi au juste ? Il pense avoir raté sa vie et ne jamais rien avoir réalisé Au début ça l’empêchait de dormir puis l’angoisse est passée de phase nocturne à phase diurne. Il pense ça, car c’est un perfectionniste compulsif. Rien n’est assez parfait pour lui. Il met la barre tellement haut qu’il renonce à prendre son élan pour faire ce qu’il aime vraiment faire et ce que certains attendent de lui. De ses mains sont nés de formidables proses, de belles histoires, mais pour passer au format plus long, ça bloque. Il a peur de décevoir. La peur, cette émotion primaire qui peut nous bloquer ou nous protéger. Tout dépend de l’accueil qu’on lui fait.

Question : qui fait l’unanimité ?

Dieu lui-même n’est pas adoré par toute sa création. Alors un humain ne peut pas non plus. La perfection est divine, l’imperfection est humaine, raisons pour laquelle nous commettons tant d’erreurs, pour baliser nos projets, corriger le tir, mais surtout nous perfectionner et devenir meilleurs que nous ne l’étions hier. On avance en faisant, en se trompant, en trébuchant. On ne perd pas, on apprend.
La distance qui sépare notre homme de la fin est la hauteur de cet immeuble et la durée de quelques minutes. Que veut-il perfectionner ? A-t-il endossé malgré lui une figure divine qu’aucun humain ne peut avoir ? Désire-t-il vraiment en finir ?

Notre homme vient d’en prendre conscience. Le voilà qui recule et expire au fur et à mesure que son corps s’éloigne du bord. Il relâche sa respiration. Il prend conscience de ce qu’il allait faire et de qu’il voulait réellement faire. Il a envie de vivre d’un seul coup, et d’essayer de faire ce qu’il aime faire. Il va commencer par se faire plaisir et s’aimer. Vouloir plaire au monde, c’est se dissoudre dans les bouches ennemies. Se plaire à soit même, c’est emporter l’adhésion des âmes sincères et bienveillantes. Des âmes parfois en sommeil qui se mettent à scintiller dès lors qu’elles sont stimulées. Une stimulation qui se fait par la découverte d’une plume encore jamais lue jusque-là. Nos écrits nous survivent tout comme les âmes. Les deux sont immortels.

Pourquoi attendre pour écrire l’éternité ?


Pas de limite en vue donc en avant. Notre homme descend du toit avec un sentiment de honte d’être tombé si bas, puis une joie immense d’être en vie remonte et humidifie ses yeux. Il est un peu déboussolé et tremble encore. Son premier objectif est de regagner son foyer, ensuite de voir les siens puis les autres. Il veut se nourrir des autres pour ensuite les nourrir.

Il vient de prendre conscience de la beauté de son existence et que la première personne à satisfaire, c’est lui.

Abdelhamid NIATI
Tous droits réservés
 

LE FIGUIER



Samy, un ami que je n’ai pas vu depuis longtemps. Nous parlons, le temps glisse sur nous, le soleil passe et nous restons au même endroit pour discuter. Nous parlons de notre enfance, l’école, la vie, nos familles. Puis viens le moment où il me remémore la perte d’un proche. 


Moi : L’être humain est immortel



Samy : On va bien mourir un jour ? 

Moi : Alors oui et non… en fait non !

Samy : Comment ça non? 

Moi : Cette peur ajoutée à d’autres t’empêchera toujours d’agir. La sempiternelle question : pourquoi faire ça après tout ? Suivi du fameux et ridicule sur tous les plans du tout aussi fameux : de toute façon, on va tous crever !
Alors physiquement oui si on fait abstraction de l’âme ;
Tu te souviens des personnes que tu as “perdues” ? 

Samy : Ben oui


Moi : Tu t’en souviens donc : 
1 tu ne les as pas vraiment perdues 
2 Elles sont devenues éternelles. 


Samy : Comment ? 


Moi : À travers tes paroles, les actes que tu fais pour elles, leurs enseignements (immatériels certes, mais qui se matérialisent par tes actions). Même morts, ils agissent encore et d’autres feront de même avec toi. Même mort, tu agiras toujours. 


Quand je te dis, nous sommes immortels, tu me crois maintenant ? 


Samy : Ben…

Moi : Tu hésites alors tu adhères en partie (je me charge de convaincre l’autre partie).
Tu plantes un arbre aujourd’hui, un figuier par exemple. Qui vivra le plus ? 
Toi ou le figuier ? 

Samy : C’est un arbre, ça vit longtemps. Attends, euh, ça vit combien de temps un figuier ? 

Moi : 300 ans 
d’autres pourront observer pendant des siècles ce que tu as planté. 

Samy : 300 !!!!!!!!!!?????


Moi : oui 300 ans 


Samy : 300 ???? 3 siècles ? Un figuier planté en 1800 peut-être toujours là ? 


Moi : Oui. Bon attention, ça ne résiste pas une bombe atomique non plus. 
Un arbre qui peut résister à des températures allant jusqu’à -17°. 
Il fournit fruits et abris pour les humains et les animaux 
Ce figuier ou ces figuiers que tu auras plantés seront constamment là et joueront les rôles naturels qui sont leurs. Tu penses vraiment que physiquement tu ne seras plus là ? 


Samy : Alors oui et non. Je comprends l’idée du figuier. 


Moi : C’est un arbre, pas une idée. Je te taquine 
Quand tu pars, c’est douloureux autant pour toi et plus pour ceux qui restent. 
Le deuil. C’est douloureux en effet. Pourquoi c’est douloureux ? Ils ne te voient plus dans un premier temps, mais sentent ta présence et réécoutent intérieurement tes paroles, tes rires. Ils te visualisent toujours aussi élégant, plus même. 


Samy : Ça fait mal. Quand j’ai perdu ma mère, j’ai cru que j’allais mourir dans l’hôpital. Le monde s’est écroulé. 


Moi : Il s’est réellement écroulé ? 


Samy : Non ! Mais pourquoi cette sensation. 

Moi : Celle qui t’a porté et aimé, nourrit, c’est un monde qui s’écroule, mais là encore on relativise. En te mettant au monde, elle a donné naissance à ton monde et ceux de ta descendance. Tu te souviens de quoi avec ta mère ? 


Samy : De tout, même de la plus petite parole, de son odeur, ses cheveux, sa voix. Sa voix résonne encore en moi. Son parfum, ses yeux, sa beauté : ma magnifique maman. 


Moi : Est-elle vraiment partie ? 


Samy : Oui et non en fait. Je parle avec elle. Elle vit à travers moi. 


Moi : Tu as tout compris. Une âme est immortelle. L’un de nous deux mettra l’autre en terre. Ce jour-là, promets-moi de te souvenir de cette conversation. Je t’attendrai de l’autre côté. 


Toi qui nous lis : Combien de figuiers as-tu plantés ? 


Abdelhamid NIATI
Tous droits réservés 













Né pour aimer?

L’espoir pris en tenaille entre désespoir et procrastination, j’écris peu, voire plus. Les cicatrices ont dû se refermer définitivement tant je peine à créer des mondes. Une cicatrice se referme-t-elle vraiment ? À y regarder de plus près, les cicatrices des êtres perdus ne se referment pas complètement. Il demeure des amputations, mais ces accompagnateurs éternels ont fait repousser mes membres et me font courir, affamé par les défis. Éparpillé par ces derniers, je peine à retrouver les larmes et l’espoir qui descendaient le long de mes doigts pour dessiner des mondes, créer des êtres, des rencontres, des amours, des morts et des aimantes.

Une autre question me vient à l’esprit :

Ai-je besoin de douleur pour créer ?

Je crée depuis ma plus tendre enfance. Une époque de longue maladie entre maison et hôpital. Des électroencéphalogrammes en pagailles pour tester mon cerveau, prévenir la prochaine convulsion. Je ne pouvais pas partir en vacances pour gérer l’imprévu d’une crise qui surgit. Je suis resté des étés durant 10 années à jouer dehors et à la maison. Les champs autour constituaient un excellent terrain de jeu. Avec mon ami Ben, nous avions transformé des buissons en voiture. Ainsi sont les yeux d’un enfant : transformer l’existant en ce que l’on veut. 40 ans plus tard j’écris ces mots. L’enfant est toujours là à l’intérieur et transforme l’existant. Une maladie en chassant une autre, je dois créer pour oublier. La douleur m’a amené à l’écriture et me prend pour otage ou pour muse.

C’est dans ce train que je pense à tout ça. Je relève la tête et un costume trop ajusté attire mon œil. Mon moi profond stylistique souhaite critiquer et ma raison veille sur moi. C’est reparti pour un dialogue intérieur :

Moi stylistique : ce n’est pas possible, un costume aussi serré

Raison : Ne regarde pas. Il est un poil ajusté, mais ça va.

Moi, stylistique : slim suit, skins suit ?

Raison : on a vu pire. Concentre-toi sur ta personne et ta plume pour ne plus tomber en panne sèche.

Moi, stylistique : c’est son corps qui ne peut sécher ses larmes et je ne parle même pas de son reflet.

Raison : c’est bon !!!!!!!! Je le préserve

Moi, stylistique : moi aussi

Raison : non tu l’égares. Tu veux le voir sombrer ? Un costume mal taillé ça te dit ?

Moi stylistique : non !!! non non non non.

Raison : on se tait.

Moi stylistique : ok

Un costume parmi tant d’autres.

À côté de lui par contre, une petite fille au regard amusé me sourit. Ses bijoux oculaires ont accompagné son sourire et plus rien n’existe sinon elle. Ce temps qui passe. J’aurais tant aimé avoir une fille et lui donner tout mon amour. Elle aurait souffert à ma mort, mais je dois donner cet amour. J’en ai bien trop. À toi ma fille que je n’ai pas encore, l’amour de ton père ne te quittera jamais et je reviendrai vers toi en songes et en souvenirs. Ma voix résonnera en toi comme celle de ton grand-père en moi. Ton père qui t’aime éternellement. J’ai encore tant de choses à te dire.

Je reste immobile face à elle. Je viens de prendre un coup, voire une série de coups qui n’en sont pas. Quelque chose a pénétré mes yeux pour atteindre mon cœur et me met K.O. Une onde amoureuse vient de toucher les structures neuronales de mon cœur. Dans ces moments, j’ai toujours la même envie, celle de dire je t’aime un peu comme on dit merci à la personne qui nous a sauvé la vie. Elles me sauvent de ma noyade solitaire. J’aime aimer ou j’aime à aimer ? J’aime les gens et encore plus les femmes. J’aimerais tant être marié. Un amour non charnel fait d’onde et de mots, de regards et d’envie. J’écris ces mots en pensant à Melle H, Melle S, Melle encore un S, Melle M, Melle P et à toutes celles qui liront ces lignes.

Je suis né pour aimer. J’ai été conçu pour aimer. C’est une mission de vie que d’aller vers les autres pour moi. J’ai dû taire mes pulsions apparues à l’adolescence pour amener mon âme n’accepter que l’amour et uniquement l’amour…

Abdelhamid NIATI

Tous droits réservés

L’essence du colibri

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Sur place et en mouvement, dans nos quêtes de sens, nous testons, tapotons, rejetons, adoptons afin de construire le chemin existentiel et trouver une place dans un monde aux dimensions multiples. Devant,  un chemin chaotique, dans nos mains le matériau de la stabilisation.  Posant une à une les dalles qui accueilleront nos pieds et les éléments qui ouvriront l’esprit, accueillant les émotions du fil de la vie, nous avançons. Les éléments de l’existence tombent comme les averses d’un climat tempéré. C’est dans ces instants que nous devons trouver un abri. Comme un parapluie qui s’ouvre soudainement sur une féérie luminescente où 1000 fées ont trouvé refuge sous la baguette d’un seul chef d’orchestre , je contemple, souffle coupé, l’œuvre qui a saisi l’œil au vol pour mieux capturer le cœur. Ce chef d’Orchestre est une chef en réalité et de ses yeux, regard apaisant d’une montagne qui veille sur l’humanité, elle réanime les âmes et redonne vie et vue. La liaison descendante regard/ myocarde est tracée et raccourcie altérant le souffle. En remontant, la gorge se noue, l’intensité forte, la mâchoire se réchauffe et la larme se laisse aller à un  ballet oculaire qui se prolonge le long de la joue. Le monde se fige sur une oeuvre, une seule. C’est à ce moment que nous reprenons vie. Pour tout cela, et au nom de nos cœurs acceptes nos remerciement Laure Babiker.

2016 sera ton année et l’éternité ton écrin

 

Abdelhamid NIATI  pour le texte

Laure Babiker pour l’oeuvre

 

Tous droits réservés

 

 

Pourquoi on ne doit jamais renoncer !

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Aux échecs, il y a les règles qui régissent les déplacements, les prises et celles que l’on connait moins. Elles régissent l’esprit du jeu, l’esprit du joueur. L’une d’elle est la suivante :

Règle n° 1 Ne soit pas matérialiste !

Ne souffre pas de perdre une pièce en particulier ta DAME (La pièce la plus puissante) car tu peux de nouveau l’avoir mais surtout aussi importante soit elle, une fois perdue cela te conduit à utiliser chaque pièce au maximum des combinaisons possibles. Le pion devient alors un atout précieux alors qu’il est négligé, chair à canon par les néophytes. Seul il est faible mais en chaine il est structurellement difficile à surmonter et peut creuser la défense adverse sans problème. Il est peut être l’arme ultime, le soldat passé inaperçu, pensé inoffensif et sonner le glas d’un roi en suris à qui on laissera le peu de territoire qu’il lui reste. Un Richard III qui tombera de sa grandeur. Le pion peut devenir dame et muter dans la pièce du choix aussitôt l’extrémité de l’échiquier atteinte. Ne le pensez pas comme le mot de la fin mais comme partie intégrante de la stratégie du début à la fin.

J’ai appris à jouer aux échecs il y a 38 ans. Curieux, je pénètre dans la voiture de mon frère ainé et assez simplement ouvre la boite à gants pour y découvrir divers objets dont un rectangulaire qui a attiré toute mon attention car jamais vu jusque là. Mon frère le prend et me dit :

Mon frère: “Viens on doit rentrer, je vais te montrer ce que c’est.”

Le long de notre ascencion vers le sommet de l’immeuble (j’ai toujours aimé les hauteurs et des rapports conflictuels avec la hierarchie), je fixe l’objet.

Une fois à la maison mon frère déplie l’objet… un damier ? Non

Mon frère : -“C’est un échiquier et je vais t’apprendre à y jouer. D’abord voici l’odre des pièces : tour, cavalier, fou et la dame toujours sur sa couleur, les pions devant en première lignes”

“Tour Cavalier Fou (simple à retenir)”

Viens ensuite l’explication du déplacement et mon cerveau spongieux absorbe les règles immédiatement. Aussitôt, mon frère me propose une partie. Je pose les pièces en Tour Cavalier Fou. Première partie et première défaite. j’aime beaucoup trop ce qui vient de se passer pour arrêter.

-Moi : “une autre”

Mon frère voit que j’ai faim

Régle numéro 2 : Ne perds jamais de vue ton objectif !

les parties s’enchainent et défaites sur défaites. En fait je ne perd pas, j’apprends, je m’apprends, je me comprends, je m’éduque à l’anticpation de la lecture de mon adversaire. Le lendemain c’es reparti. je joue seul cette fois ci car mon frère travaille. Seul contre moi-même… je me perfectionne. Mon Frère rentre et voit que j’ai toujours faim. Il joue les mêmes coups (je n’ai pas perdu, j’ai appris). J’anticipe, je contre.

Je suis sur la défensive mais pour gagner je dois gagner du terrain et surtout la bataille du milieu. Une autre régle des échecs c’est d’occuper le milieu pour attaquer au mieux l’aderversaire et envahir son camp. Je me focalise donc sur le roi adverse.

Je ne perd pas de vue que mon objectif c’est lui.

Je suis malmené mais je m’accroche. Au lieu de jeter toutes mes forces dans la bataille, je déploie uniquement le nécessaire. Je marque des pauses. La patience et le silence sont deux de mes forces. Mon frère dispose des mêmes atouts mais il a une journée de travail dans les jambes. Il fatigue.

Je poursuis mon avancée. Il tangue mais il a ce sursaut et parvient me mettre mat.

J’en redemande. Il me dit :

“Plus tard. je vais me reposer.”

Régle numéro 3 : C’est toi qui gère ton temps et ton énergie !

Repose toi, je m’entraine. Je ne me suis pas arrêté. Cela m’a permis de le vaincre à plus reprises. Ces défaites l’ont poussé à sortit de sa zone de confort et se remettre au travail pour une belle revanche. Sur cette dernière je l’ai senti plus impliqué, plus déterminé comme quoi la concurrence a du bon et ce quelque soit les domaines.

Je joue toujours aux échecs avec des victoires et des demi victoires. Je sors toujours de ma zone de confort. J’ai mis sur le bon coin le canapé chesterfield qui occupait mon esprit et sur lequel on a tendance à laisser reposer sa motivation, son energie et ses idées.

La dernière règle : On n’abandonne jamais !

On peut retourner beaucoup de situations même avec peu de pièces. Un nombre de pièces restreint est plus dévastateur qu’une armée complète mal utilisée.

Ces règles dépassent les échecs. Ces derniers dépassent le ludique. Ce sont des règles de vie à appliquer en permanence.

On ne perd jamais, on apprend.

Si tu te sens d’attaque je t’attends surwww.chess.com!

Abdelhamid NIATI

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Ecrire avec les yeux !

J’ai dû apprendre à parler avec les yeux. Je n’ai jamais été aussi productif que lorsque ma vie a été mise en sursis. Lorsque vous êtes atteint par une maladie, nul besoin qu’on vous rappelle votre état cat le mal ou plutôt l’épreuve est dans votre corps et se manifeste en permanence. Vous sentez que quelqu’un ou quelque-chose a élu domicile et que vous partagerez votre vie et votre corps avec lui désormais. La seule chose que vous ignorez c’est la durée du bail, de la colocation. On sent à l’intérieur, une masse parfois inerte, parfois mobile mais bien pesante. Les tentatives de camouflage sont vaines car j’ai lu mon sursis dans les yeux des autres. Je n’étais plus le même. Cette épreuve est un moment dans votre vie, l’unique moment où je me suis senti réellement moi-même, comme si le locataire avait révélé celui que je suis vraiment. Je me suis mis à écrire plus toujours plus au point de pouvoir écrire avec les yeux pour tromper le regard des autres.

Écrire avec les yeux c’est transmettre avec sincérité les émotions et guider celles des autres.

Solitaire par nature, je me sens encore plus seul par moment. Je ne trouve plus les conseils avisés de mes deux aimants éternels car sans dire mots, ils écrivaient les solutions avec les yeux. Point de longs discours mais un regard qui met l’âme à nue et fait comprendre qu’ils savent et que le moment venu je trouverai solutions aux problèmes posées. Ils lisaient et écrivaient avec les yeux.

En cette période, où le masque est de mise, il est plus qu’indispensable de savoir lire dans le regard des autres et écrire avec les yeux afin de marquer les esprits.

À mes deux aimants éternels : père et mère

Abdelhamid NIATI

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Chronique d’une bataille…

Samedi matin, 5H30, pas de grasse matinée pour moi. Je dois me rendre au travail dans un contexte teinté d’angoisse grandissante. Un ennemi invisible s’est glissé parmi les humains et décime sur l’axe du destin. 6H00, lavé et petit déjeuner pris, je fais un peu d’exercice comme tous les matins pour expulser la peur, reprendre contact avec mes forces et extraire mes faiblesses. J’écris 3 pages comme tous les matins, mais ma tête est lourde. J’appréhende cette journée particulière dans un monde sonné par les coups de l’ennemi invisible. Imaginez-vous sur un ring à combattre contre un adversaire microscopique. Impossible de le toucher, encore moins de le percevoir. Je tourne en rond après avoir péniblement rempli mes 3 pages. Une fois habillé, je sors et me dirige vers l’obus roulant qui me sert de bus. A l’arrêt, peu de monde et la méfiance est de mise car personne ne sait qui le cache. Les compagnons de trajet urbains sont devenus de ennemis potentiels à garder à distance. Potentiel coupable si on venait à être contaminé. L’obus arrive et nous montons pour former un effectif plus que clairsemé. Le verre n’est pas à moitié vide mais au quart plein. Mon refuge à pages m’aide à ne pas affronter les regards ou à nourrir quelques suspicions. Vivement l’arrivée.

L’arrivée

J’y suis. Je pose mon manteau, range mes affaires et prends ma bouteille d’eau. Je dois d’abord ranger ce qui doit l’être et la tâche est loin d’être aisée tant il y a à ranger. Dans un mouvement de panique, le public habituellement peu discipliné est devenu prédateur incontrôlable et veut à tout prix prendre plus que ce dont il a besoin. Nous avons affronté une vague hier, une lame de fond devrais-je dire. A 10H00 nous ouvrons les portes et tout se déroulent comme la veille, une bataille désorganisée où chaque soldat combat pour lui. Oublié le collectif ici c’est moi d’abord, puis moi et moi…émoi. C’est la survie qui nous guide. Je manipule les articles comme si je jouais à la roulette russe. Chaque personne a potentiellement la balle du destin. Ma seule garantie est un gel hydroalcoolique posé pour se laver les mains. Tout va très vite, mon cerveau est aux commandes et mon corps encaisse, les lames successives, les “bips” des caisses et des portiques. Je regarde l’heure pour m’assurer de pouvoir manger un peu et contient ma vessie en attendant.

14H00 je peux aller manger un petit peu. J’attends la relève et me crispe au retard de ma collègue. Elle arrive, nos regards se croisent. Nous sommes dans le même bateau et faisons corps. Un seul corps dont les membres peinent à s’entendre pour aller dans le même sens. Je vais exploser et serre tout ce que je peux pour arriver aux toilettes. Enfin j’y suis, ça semble durer une éternité tant je me suis retenu. Je ne peux m’attarder et m’interrogé sur le temps qu’il me reste pour alimenter mon corps.

Après avoir mécaniquement pris soin de mon corps dans un temps record, je repars au front, dans le bruit, les cris, les bagarres. Une dure journée. La journée s’écoule ainsi. La fin de journée pointe son nez et je peux enfin entrevoir une lueur de repos. Avant de partir, je me lave les mains plusieurs fois comme pour extraire le sort de la roulette russe.

J’ai survécu mais d’autres journées arrivent. je ne veux pas y penser. Je pense à mes compagnons d’infortune qui doivent travailler, éléments essentiels du tissus social et économique du monde.

Les héros et héroïnes dont on parle peu. 

Abdelhamid NIATI

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Nibler !

3 jours qu’on me balade, 3 jours durant lesquels j’oscille entre amour et rejet. Celui que je pensais être mon protecteur m’a délaissé.  Alors le stress s’est emparé de moi. Je ne vous parle pas d’un stress passager mais d’une situation permanente au point que mon sphincter ne fait plus son travail et que je m’abandonne finalement sur une moquette qui n’est pas mienne.  Je fuis de tous côtés et la personne qui m’aime ramasse et pleure pour moi. Je tente, j’essaye de me contenir mais rien n’y fait, je me vide. Je m’abandonne comme on m’a abandonné. Mon seul tort, si c’en est un est d’être un canidé qui ne dit souvent mot mais parle un langage visuel qui apaise les cœurs. J’aimerai tant pouvoir parler pour dire à quel point j’aime même celui qui m’a délaissé. Esseulé sentimentalement, je donne plus que je ne reçois car en dehors de ma bonne humeur, de ma compagnie et de mon regard, je n’ai pas de présent coûteux à offrir. Je suis une vie donc inestimable.

Je suis Nibler

Je ressens l’amour plus que d’autres êtres, et il en va de même pour la douleur qui m’entoure. Je voudrais tellement faire plus pour apaiser les cœurs qui souffrent.  Celle qui s’occupe de moi est en quelque sorte ma mère car la mienne m’est inconnue. On nous a séparé sans prendre en compte mon déchirement. Ballotté, de lieu en lieu, j’ai trouvé refuge en un point fixe. Mes journées se réduisaient à manger et regarder au dehors sans autre distraction que celle d’attendre. Attendre quoi et qui ?

Trouver est un verbe mieux approprié car celle qui s’occupe de moi m’a trouvé, aimé de suite (je l’ai vu dans ses yeux magnifiques). Elle m’a ensuite emmené dans sa demeure où j’ai trouvé pour compagnie une magnifique créature au grand cœur. Cette dernière répond au nom de Titine. Elle masse sa maîtresse et prend soin de moi. Je parle beaucoup et manque à mes obligations sociales. Je suis un canidé répondant au doux surnom de Nibler !

 

Abdelhamid NIATI 

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